Notre vœu le plus cher pour l’année à venir est de ne plus voir aucun enfant obligé de dormir dans la rue avec ses frères, sœurs, parents en raison des défaillances de l’État qui est en charge de l’hébergement d’urgence. De la même façon, un mineur non accompagné ne peut être livré aux dangers de la rue. Un enfant SDF ne peut pas décemment apprendre, progresser et vivre sa vie d’enfant comme tous les camarades de son âge.
Le droit au logement est un droit fondamental qui doit être respecté : tout enfant, quel que soit le statut administratif de ses parents a droit à un toit, et celui-ci est inconditionnel.
Un toit c’est un droit : assez de promesses, des actes !
Les promesses et les affirmations du ministre délégué au logement M. Olivier Klein, qui a déclaré qu’il n’y avait plus d’enfants à la rue en cette fin d’année 2022, ont été démenties par la cruelle réalité des faits : à ce jour, dans l’agglomération de Lyon, ce sont 270 enfants qui attendent une place d’hébergement d’urgence de la part de l’Etat (dont 135 dans la seule Ville de Lyon).
Les écoles ne sont pas des centres d’hébergements d’urgence !
Depuis la rentrée scolaire, de nombreux établissements scolaires de l’agglomération Lyonnaise se sont mobilisés pour alerter sur des situations des élèves sans-abri.
Faute de prise, une centaine d’élèves et leurs familles ont été mis à l’abri cet automne dans 22 écoles et 2 collèges occupés par des collectifs d’enseignant.e.s, parent.e.s, riverain.e.s, citoyen.ne.s indigné.e.s.
S’il est légitime d’être des lanceurs d’alerte sur la situation des enfants sans toit et de les mettre, pour parer à l’urgence, à l’abri dans les écoles, cette situation ne peut être que temporaire et ne constitue pas une réponse pérenne au sans-abrisme.
Après plusieurs mois de mobilisation et occupation d’écoles, les collectifs attendent de l’Etat qu’il prenne en charge ces enfants dans le dispositif d’hébergement d’urgence, comme la loi l’exige.
Des solutions temporaires proposées par la Ville de Lyon durant les vacances scolaires. Et ensuite ?
A la veille de Noël, la Ville de Lyon a proposé aux enfants qui avaient trouvé refuge dans des écoles occupées un hébergement temporaire en gymnase le temps des vacances scolaires, en attendant leur prise en charge par l’Etat dont c’est le rôle.
Les enfants hébergés temporairement ne doivent pas retourner dormir dans la rue, ni dans les écoles à la rentrée.
Nous attendons que l’Etat prenne le relais de la Ville dès la rentrée mardi 3 janvier, en proposant à toutes ces familles une place d’hébergement d’urgence.
En 2023, pour tous les enfants, un toit c’est un droit, faisons respecter la loi !
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