Depuis la rentrée de septembre, au moins 10 familles de Vaulx-en-Velin se sont retrouvées sans solution d’hébergement. Certaines d’entre elles ont pu trouver refuge dans certaines écoles, collège ou à l’hôtel grâce à la solidarité des habitant-es et des collectifs Jamais Sans Toit. Pour l’école Youri Gagarine, c’est plus de 4000 € de frais couverts grâce à la solidarité citoyenne. Pour l’école Grandclément, c’est plus de 4200 euros !
Aujourd’hui, nous savons que 3 familles dont les enfants sont scolarisés aux écoles Gagarine et Langevin et au collège Aimé Césaire sont à la rue, sans solution d’hébergement.
La mairie a décidé de mettre un terme à l’occupation de l‘école Gagarine en changeant les codes de l’alarme pour empêcher que les familles puissent dormir dedans, ce qui les renvoie très concrètement à la rue !
Changer les alarmes, enlever les banderoles d’appel à soutien : voilà les réponses de la mairie face à la détresse de ces familles et leurs soutiens !
Après une longue attente, un rendez-vous avec la mairie a eu lieu le 6 janvier : il a été dit que la mairie ne tolérerait plus les occupations d’école pour plutôt examiner au cas par cas les dossiers des familles… Depuis pas de nouvelle.
Cette semaine, les températures sont négatives la nuit, tout est gelé, cette réponse est loin d’être suffisante et ne répond pas à l’urgence vitale de la situation ! La mairie a les moyens de faire autrement !
Face à la défaillance de l’État qui a pour obligation d’assurer un droit fondamental et inconditionnel à l’hébergement pour toutes et tous, la mairie de Vaulx-en-Velin doit s’inspirer des habitant-es de sa commune et des autres mairies, comme celles de Lyon et de Villeurbanne. En effet, grâce aux mobilisations des collectifs, des habitant-es et des familles des écoles, les maires Grégory Doucet et Cédric Van Styvendael ont toléré les occupations des écoles, pris des dispositions pour financer des nuits d’hôtel ou a minima permis l’occupation de bâtiments municipaux vides (comme l’école désaffectée Gilibert à Lyon ou l’ancien CCO à Villeurbanne).
De nombreux autres exemples, comme la mise à disposition ou réquisition de bâtiments municipaux vides, existent en dehors de la métropole lyonnaise.
Nous, enseignant-es, parent-es et habitant-es de Vaulx-en-Velin trouvons insupportable que des enfants et leur famille soient volontairement laissées à la rue par ces températures glaciales.
Nous réclamons des mesures rapides de mise à l’abri !
Nous savons que c’est possible. La Ville de Vaulx-en-Velin dispose de bâtiments vides chauffés, comme la crèche La Ribambelle et des logements de fonction disponibles dans plusieurs écoles de la ville.
Nous exigeons une réponse de la mairie et appelons à une large mobilisation au sein de nos écoles, lieux de travail, associations pour soutenir ces familles.