Une mère et ses 2 enfants de 12 et 9 ans ont passé l’été à la rue. Dehors depuis maintenant plusieurs mois, iels se sont présenté.es à l’école des frères Chappe le jour de la rentrée scolaire. Aucune solution n’a été trouvée pour cette famille, comme pour beaucoup d’autres sur Saint-Étienne. Le 115 est appelé deux fois par jour sans qu’un hébergement d’urgence ne soit proposé. Les services sociaux de la ville et l’inspection académique sont au courant de la situation mais n’ont pas de solution. Quant à la Préfecture de la Loire, elle a connaissance du cas mais la famille, selon elle “ne correspond pas aux critères de vulnérabilité”. Face à cette situation inacceptable, un collectif de parents d’élèves a décidé d’occuper l’école à partir d’aujourd’hui lundi 25/09/23 afin de mettre la famille à l’abri.
L’hébergement est un droit inconditionnel.
L’article 3452-2 du Code de l’Action sociale et des familles stipule : « Toute personne en situation de détresse a accès, sans aucune condition de régularité de situation, à tout moment à un hébergement d’urgence .»
L’État français ne respecte pas la Convention Internationale des Droits de l’Enfant dont il est signataire. Les droits à l’hébergement et à l’éducation sont bafoués. Avoir un toit sur la tête est un préalable pour apprendre. Nous demandons que l’État prenne ses responsabilités et se montre à la hauteur de ses engagements.
Depuis lundi 25 septembre, nous occupons l’école des Frères Chappe : de nombreux parents d’élèves se sont relayé.es au sein de l’établissement toute la semaine dès la sortie de l’école à 16h30 jusqu’au lendemain 8h30 pour mettre une famille à l’abri. Le gymnase se transforme en dortoir, la salle des maitre.sses en cantine. Malgré de nombreuses sollicitations, les différentes institutions garantes des droits civiques et humains ne répondent pas à notre demande de logement. Le 115 n’a toujours pas de solution. Cette situation est intolérable, nous continuerons donc d’occuper l’école tant qu’il n y aura pas de solution digne et pérenne pour cette famille.